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MON FRÈre
fantôme

En vous promenant dans Marrakech, vous croiserez peut-être le jeune Kamal, meilleur guide de la place Jemaa el Fna. Il possède le don des langues, l’instinct de la rencontre, l’habileté du dialogue. Mais dans son corps semblent cohabiter deux personnages, qui ne sont d’accord sur rien. Tels des frères siamois coincés dans une même enveloppe, l’un entreprend, quand l’autre paresse. L’un avance, quand l’autre piétine. L’un est adepte de l’ordre, quand l’autre se complaît dans le chaos. Cette contradiction intérieure, qui est commune à tant d’entre nous, a un terrain de jeu redoutable, une ville - Marrakech - où tout semble possible, mais où tout est piégé, où se croisent modernité et tradition, où se bousculent Orient et Occident. Entre les immenses eucalyptus et les colonnades de bigaradiers, grisés par les senteurs de la médina, les moteurs trafiqués de mobylette vous jettent dans la cohue où la poussière recouvre les traces des pires forfaits.

Né dans ces ruelles obscures, avec une mère sans le sou, un frère brutal et une sœur candide, notre narrateur donnera tout pour faire entrer le soleil dans la maison et chasser son frère fantôme. Il a l’audace de la jeunesse et sait s’appuyer sur l’amitié. Mais, comme des belles-de-nuit, ces fleurs qui poussent à tous les coins de rue, aucun de ces personnages n’échappera à son milieu social, celui des mauvaises herbes. 

Entre conte social et roman initiatique,  Mon frère fantôme  de Mahi Binebine nous offre, par jeux de miroirs, une magnifique réflexion sur la condition humaine.

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Livres

le fou du roi

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« Je suis né dans une famille shakespearienne. Entre un père courtisan du roi pendant quarante ans et un frère banni dans une geôle du sud. Il faut imaginer un palais royal effrayant et fascinant, où le favori peut être châtié pour rien, où les jalousies s’attisent quand la nuit tombe.

Un conteur d’histoires sait que le pouvoir est d’un côté de la porte, et la liberté de l’autre. Car, pour rester au service de Sa Majesté, mon père a renoncé à sa femme et ses enfants. Il a abandonné mon frère à ses fantômes. Son fils, mon frère, dont l’absence a hanté vingt ans ma famille. Quelles sont les raisons du « fou » et celles du père ?

Destin terriblement solitaire, esclavage consenti…

Tout est-il dérisoire en ce bas monde ? Mon père avait un étrange goût de la vie. Cela fait des années que je cherche à le raconter. Cette histoire, je vous la soumets, elle a la fantaisie du conte lointain et la gravité d’un drame humain. »

Stock 2017

Le Fennec (Maroc) Christopher Maclehose (UK) Alfaguara (Spain) Lenos Verlag (Switzerland / Germany) La Nave di Teseo  (Italy) Atlas (Netherland) Hachette (Lebanon) Agra (Grece)

précédents romans

LE SEIGNEUR VOUS LE RENDRA

Un bébé est empêché de grandir, un enfant est privé d'éducation, de liberté, il ne pourra devenir un individu capable de réfléchir et de se développer, d'agir en être libre.

Surnommé " P'tit pain ", il va traverser des années noires où, dans sa position passive de mendiant, il peut observer les agissements des adultes, leur violence, leur corruption. Tout est dit ici dans la litote, mettant en relief les beautés d'âmes apparemment détruites, les corps saccagés, les visages noyés dans l'alcool et la maladie.

L'enfant grandit néanmoins grâce au miracle de la vie, toujours imprévisible, et se défait de ses liens que l'on pourrait nommer ignorance, peur, sujétion. Libéré, il devient autonome et conscient. Pourra-t-il revoir un jour sa mère qui a pratiqué envers lui le non-amour jusqu'à l'abjection ? 

Dans ce roman noir s'il en est, mais imprégné d'une folle espérance, d'une foi exacerbée dans les capacités de rémission de l'homme, Mahi Binebine utilise le ton du conte picaresque et philosophique pour réduire la part tragique, toujours présente, dans ces pages déchargées de la noirceur absolue par la permanence de l'humour, du sourire derrière les larmes retenues.

FLAMMARION 2013

Le Fennec (Maroc)

Lenos Verlag (Switzerland / Germany)

Les étoiles de Sidi Moumen
(Les chevaux de Dieu)

Yachine raconte comment il a grandi vite et est mort encore plus vite, à Sidi Moumen, cité en lisière de Casablanca, parmi ses dix frères, une mère qui se bat contre la misère et les mites, et un père ancien ouvrier, reclus dans son silence et ses prières. C'est un enfer terrestre qui a l'odeur des décharges publiques devenues terrains de foot, du haschich et de la colle qui se sniffe, des plongeons interdits dans la rivière tarie, des garages à mobylettes déglinguées. Alors, quand on leur promet que le paradis est à la porte d'en face, qu'ont-ils à perdre, lui et sa bande d'amis " crève-la-faim "? Un roman tragique et lumineux, plein de mauvaises farces et de drames muets, d'errances et de poussière, de fraternités et de trahisons.

FLAMMARION 2010

Prix du Roman Arabe

Prix littéraire de la  Mamounia

 Le Fennec (Maroc),

Lenos Verlag (Switzerland / Germany)

Tin House (USA),

Granta (UK)

Prah (Check Republic)

Alfaguara (Spain)

Risoli (Italie),

Agra (Grece) .

En poche : Editions J’ai Lu

terre d'ombre brulée

Un homme, seul sur un banc public, se laisse mourir sous un manteau de neige. Ses souvenirs resurgissent. Son enfance marocaine, les premiers temps de son arrivée en France, l’isolement physique et spirituel inhérent à sa condition d’artiste peintre immigré. L’histoire d’Ilias-fils-d’Aïcha prend un sens à mesure que la vie s’échappe de son corps transi. Comme du bout de son pinceau, le narrateur met en mots la fresque vivante et colorée d’une existence jalonnée de rencontres. Tour à tour monologue intérieur et conversation avec Priméra – la petite chatte famélique, unique confidente des années de galère –, ce roman met en perspective une aventure profondément humaine, à la croisée de plusieurs cultures et de plusieurs chemins.

FAYARD 2004

Le Fennec (Maroc)

POLLENS

- Et ce grain magique, où se trouve-t-il donc ? - Il est sur la terre et dans le ciel. Visible et transparent à la fois. Il brûle dans les lanternes et tapisse le fond des puits. Un feu follet dans le jardin de l'oubli Il est la vie, mes enfants, simplement la vie dans toute sa fragilité... Pierre et Sonia fuient les frimas de l'Hexagone en direction du grand Sud. Ils aboutissent au coeur du Rif dans un village de montagne, au milieu des champs de chanvre, où la route de quelques vieux hippies s'est interrompue.
L'atmosphère saturée de grains sournois entraîne nos amoureux dans le monde vacillant d'un métronome affolé. Mahi Binebine, né au Maroc, est peintre et romancier. 

FAYARD 2001

Prix de l’Amitié franco-arabe) 

Atlas (Netherland)

Le Fennec (Maroc) 

CANNIBALES

Une nuit, près de Tanger, une petite troupe attend le moment opportun pour embarquer avec un passeur : Azzouz, le narrateur, et son cousin Réda, une jeune femme et son bébé, un Algérien rescapé d'une tuerie, Youssef, et deux Maliens. Tous unis par la force obstinée d'une même quête : extorquer au destin une vie nouvelle, une deuxième chance.Une attente ponctuée de retours en arrière, de récits d'épisodes vécus par les uns et les autres, de portraits et de silhouettes pathétiques : Morad, le rabatteur" a vécu longtemps en France et se glorifie de son titre d'"Expulsé européen" ; la jeune femme veut rejoindre son mari qui travaille en France et ne donne plus de nouvelles. Azzouz, lui a bénéficié d'un enseignement classique grâce à des religieuses, mais la mort de sa protectrice a brisé net ses élans ; quant à son cousin Réda, il a réussi à s'enfuir de l'organisation des mendiants dans laquelle il avait été recruté et où son frère manchot a référé rester.Dans ce récit où s'entremêlent tendresse, humour et cruauté, se dessine le destin tragique d'une humanité cannibalisée.Mahi Binebine, né au Maroc, est peintre et romancier."

FAYARD 1999

 

Haymon Verlag (Germany)

Lenos (Switzerland :Germany)

Atlas (Netherland)

Granta, (England)

Tin house (USA)

Akal (Spain)

Dialog (Pologne)

Le Fennec (Maroc)

Barbès (Italie).

En poche : Editions de l’Aube

L'OMBRE DU POÈTE

Sur le mont des Esclaves, deux adolescents rêvent ensemble. Tous deux pratiquent avec un même bonheur l’art de jouer avec les mots et leurs illusions, mais à l’heure des engagements de l’âge adulte, Yamou choisira la voie de la poésie et de la révolte, tandis que Nayel se laissera prendre au piège de ses mensonges et aux fastes du pouvoir. Mensonges en effet que l’histoire de son enfance et de sa mère transformée en servante, mensonges que son amitié pour le fils du Pacha ou que sa fuite pour Talouet...

L’écriture sera-t-elle sa dernière pirouette ou, au contraire, sa seule chance de retrouver la vérité ?
Dans ce roman à la fois poétique et philosophique, Mahi Binebine s’interroge sur la force et les dangers de la parole. Il renoue avec l’inspiration de ses premiers récits en évoquant la misère et la candeur des petites gens, l’injustice de la société marocaine du milieu du siècle et les déchirements qu’elle provoque.

STOCK 1997

Le Fennec (Poche)

LES FUNÉRAILLES DU LAIT

Mamaya est très vieille et très autoritaire, comme le savent son chat et surtout sa servante dévouée, Johara. Très malade aussi, au point qu’il a fallu lui faire l’ablation d’un sein. Recluse dans sa chambre, elle repense à Merième, sa mère, l’adolescente frondeuse et piquante qui séduisit un beau soldat, à sa propre passion pour le jeune Pierre rencontré au collège, au mariage obligé avec le Maître d’école, à la vie si dure dans l’oppression des femmes à la fois acceptée et refusée.
Et surtout à l’« Absent », ce fils aîné disparu pour avoir « mal pensé » dont on ne sait s’il est vivant (mais dans quelle geôle ?) ou mort, sans que sa mère puisse ensevelir sa dépouille.
Mamaya se lancera donc dans un ultime voyage vers le tombeau familial, pour donner à l’enfant perdu ces « funérailles du lait » après lesquelles elle pourra quitter ce monde.

Des sourires dans ce récit coloré, et ce don remarquable de la silhouette déjà noté dans Le Sommeil de l’esclave, mais surtout un portrait de femme et de mère simple et bouleversant et un ton qui mêle le quotidien, le rêve et le conte avec une grande intensité.

STOCK 1994 (France)

Droemer Knaur (Germany)

LE SOMMEIL DE L'ESCLAVE

Le narrateur, on le devine, revient aux lieux de son enfance - une ville du Maroc où il est né dans les années qui suivirent la décolonisation. Ce voyage dans les souvenirs est l’occasion d’évoquer des silhouettes tour à tour cocasses et pathétiques : Madame Kolomer, la veuve d’un sous-officier français qui s’accroche aux restes dérisoires de ses splendeurs passées, Milouda, la « mère blanche » et le Fqih, parents du narrateur et notables vénérés, le porteur d’eau, surnommé l’Allemand parce qu’il est albinos, et bien d’autres, colorés, volubiles, campés dans leur singularité et « types » éternels.

Et surtout, pour l’enfant, au centre de la maison opulente de la médina, il y a Dada, l’esclave noire achetée il y a bien longtemps aux hommes bleus qui l’avaient razziée avec s’on tout jeune frère. Dada qui s’enfonçait la tête dans le sable pour ne pas entendre les cris de l’enfant violé par le chef caravanier, Dada qui vit et rêve immergée dans les mots simples qui disent la terre, le feu, l’odeur du chèvrefeuille, le goût des graines de tournesol, Dada qui ne pourra que tuer l’enfant né des visites nocturnes du Fqih et qu’on veut lui arracher comme lui fut arraché autrefois « P’tit frère ».
Il y a un réel talent dans ce premier récit où, sous la poésie prenante du conteur et la tendresse du souvenir, affleure la dénonciation d’un monde qui refuse le droit d’exister et d’aimer à ses humiliés et offensés.

STOCK 1992

Prix Méditerranée Maghreb.

Bourse du CNL

MONOGRAPHIES
(Peinture)

Monographies de Mahi Binebine

380 Pages Couleur

(2012, 2014 2016)

Tirages limités

Edition 2016 disponible sur demande

Autres éditions Epuisées

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